À l’occasion de la rentrée, 1,500 points de vente de presse en Belgique arborent une nouvelle affiche rappelant l’interdiction de vendre alcool, tabac et jeux de hasard aux mineurs. Portée par les organisations professionnelles Perstablo et Prodipresse, la campagne a débuté le 1er septembre et restera en place plusieurs mois dans tout le pays, de la Flandre à la Wallonie en passant par Bruxelles. Message assumé, sobre et frontal : « 18 ans, c’est le minimum. Simple quand même ! ». Les libraires-presse sont invités à demander une pièce d’identité lorsqu’un client paraît trop jeune.
Un rappel de terrain, adossé au cadre légal
Côté règles, le tabac (y compris les produits du vapotage) est interdit de vente aux moins de 18 ans, avec une obligation pour le commerçant de vérifier l’âge lorsque le client semble avoir moins de 25 ans. Pour l’alcool, la Belgique maintient une distinction : les spiritueux sont réservés aux 18 ans et plus, tandis que bière et vin restent interdits aux moins de 16 ans (en sachant que les bières « aromatisées » à l’alcool fort et les vins fortifiés sont exclus de cette exception).
Quant aux jeux de hasard vendus en kiosque (cartes de grattage, billets de loterie, etc.), l’achat est réservé aux majeurs. La campagne d’affichage condense ces interdictions en un repère unique pour le grand public et outille les commerçants en première ligne.
Prévention et contrôle : pourquoi maintenant ?
Le timing de ces affiches demeure assez logique : la rentrée concentre une fréquentation juvénile élevée dans les magasins de presse. Les fédérations soulignent un double enjeu, sanitaire mais aussi de conformité. D’un côté, retarder l’exposition aux produits à risque — alcool, nicotine, jeux de hasard —, réduit statistiquement les trajectoires de dépendance. De l’autre, les contrôles menés ces dernières années ont montré des failles de respect de l’interdiction de vente aux mineurs, d’où la nécessité d’un rappel clair et homogène en vitrine. Plusieurs médias ont relayé l’initiative ces derniers jours, confirmant l’ampleur nationale de l’opération.
Sur le terrain, l’outil se veut simple à activer : l’affiche « 18 ans » sert de support d’explication au moment du passage en caisse, et légitime la demande de carte d’identité en cas de doute. Prodipresse comme Perstablo défendent une responsabilité partagée avec leurs adhérents : former le personnel, harmoniser l’affichage, documenter les obligations, et, in fine, réduire les tentatives d’achat illégal.
À l’heure où les autorités fédérales durcissent par ailleurs l’environnement de vente (exposition, canaux, points de vente autorisés), la campagne fait le lien entre réglementation et pratiques de comptoir. Mais au-delà du rappel, la portée est stratégique : en réaffirmant le seuil d’âge dès l’entrée du magasin, le réseau des librairies-presse se pose en acteur de prévention visible et cohérent.
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