En Belgique, la liste EPIS s’allonge : l’auto-exclusion franchit (encore) un nouveau cap !

La Belgique enregistre un nouveau pic d’inscriptions sur la liste EPIS, l’outil national d’exclusion des jeux d’argent. Au 1er août 2025, la Commission des Jeux de Hasard (CJH) comptabilisait 189,848 fiches actives, dont 63,913 relèvent d’une démarche volontaire — un niveau inédit attribué, côté régulateur, à la simplification des procédures et à leur accès via l’application d’identité numérique Itsme. Ces données, communiquées par l’agence Belga et reprises par The Brussels Times, confirment l’ampleur d’un mouvement engagé depuis trois ans.

Les chiffres de l’auto-exclusion en forte hausse, portés par Itsme

D’après les données publiées le 1er août dernier, 12,509 personnes ont sollicité en 2024 une exclusion volontaire via la CJH, contre environ 10,000 en 2023, un peu plus de 7,000 en 2022 et moins de 5,000 en 2021. Le porte-parole de la Commission, Stefaan Savenberg, souligne que l’envolée observée depuis 2022 coïncide avec la possibilité d’effectuer l’intégralité des démarches en ligne via Itsme, ce qui abaisse drastiquement les frictions d’accès. Le régulateur rappelle cela dit que ces volumes annuels mesurent uniquement des demandes — certaines redondantes —, et non des exclusions « nettes » en fin d’année.

Dans le même temps, on constate toutefois que la trajectoire des inscriptions EPIS reste orientée à la hausse en 2025. Si l’on met en regard ces données avec le flux de demandes récentes, l’image d’ensemble pointe vers une adoption durable du dispositif par le public, qui y voit un garde-fou accessible et réversible (la levée d’une exclusion étant possible après un délai de réflexion encadré).

EPIS : un outil devenu incontournable pour la protection des joueurs

Créé en 2004 et administré par la CJH, l’Excluded Persons Information System (EPIS) centralise les identités des personnes interdites de jeu, qu’il s’agisse d’auto-exclusions, d’interdictions judiciaires ou de cas liés à certaines professions. Les opérateurs — casinos, salles de jeux automatiques et plateformes en ligne agréées —, doivent le consulter avant d’autoriser l’accès, faisant d’EPIS une brique clef de la politique de prévention.

Cette montée en puissance s’inscrit dans un cadre plus strict depuis l’automne 2022 : la Belgique impose une limite hebdomadaire de dépôt de 200 € par opérateur et par joueur en ligne, mesure entrée en vigueur le 20 octobre 2022 et présentée comme un complément aux outils de protection individuelle. L’articulation entre plafonds financiers et auto-exclusion dessine une approche cumulative de la réduction des risques.

Reste un défi de taille : l’offre illégale. Une étude citée par l’association professionnelle BAGO estime qu’environ un quart des joueurs belges aurait recours à des sites non agréés, échappant de facto aux garde-fous d’EPIS et aux limites de dépôt. Dans ce contexte, la progression des inscriptions sur la liste d’exclusion témoigne d’une prise de conscience, mais elle souligne aussi l’enjeu d’un contrôle renforcé pour que la protection des joueurs soit pleinement effective…

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